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  • Autodidacte, née en 1971, première sculpture en 1976... Souvenir du premier contact avec la terre glaise dans les mines d'Auvergne à l'âge de 5 ans. Depuis la passion pour l'art ne m'a jamais quitté et n'a de cesse de grandir !
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7 mai 2018

L'amoureux fou Nicolas de Staël

Nicolas de stael est né le 05 janvier 1914 à st petersbourg en Russie.

Issu de la noblesse russe, fils d'un général d'armée et d'une mère aimant les arts. Hélas à la suite de la révolution de 1917, comme de nombreux Russes, la famille est contrainte à l’exil. Les parents de Nicolas de Staël meurent en 1919 après s'être installés en Pologne

Orphelin, Nicolas de Stael est confié par sa marraine à une famille de Bruxelles en 1922, âgé de 8 ans. Il étudiera en Belgique jusqu'en 1932, puis vivera à Paris en 1934 et au Maroc en 1936. Il voyagera beaucoup en Europe (Espagne, Algerie, Italie..), avant de rejoindre la légion étrangère en 1939, et en être démobilisé en 1941.

Ayant étudié les Beaux-Arts, Nicolas a décidé de faire carrière dans la peinture. En quête de la lumière du Midi, il voyage vers le Sud. C’est alors qu’il rencontre Jeannine Guillou, ancienne élève des Arts Déco à Nice. Coup de foudre. Ils s'installent à Nice.

Jeannine quitte son mari pour lui. Une fille, Anne, naît de leur amour en 1942 à Nice.

Nicolas peint des toiles abstraites. Toute une géométrie tourne dans sa tête. Mais l’argent ne vient pas. Et Jeannine est malade. Ils décident d’aller vivre à Paris. Jeannine meurt.

Ce n’est que vers la fin des années quarante que les œuvres de Nicolas de Stäel commencent à se vendre. En Amérique en particulier. L’horizon s’éclaircit. Nicolas se remarie avec Françoise Chapouton. Ils auront trois enfants. 

Il s’installe avec sa famille près d’Apt, dans le Lubéron, Nicolas est heureux. La lumière! Avec, en prime, la beauté de la propriétaire, Jeanne, dont la brune chevelure miroite sous le soleil. Il en tombe amoureux. Follement. Il a perdu la raison.

Il renvoie à Paris femme et enfants et décide d’établir son atelier, à Ménerbes dans le Vaucluse, pour être près de Jeanne. Mais Jeanne ne veut pas quitter son mari.

En septembre 1954, Nicolas s’installe à Antibes. A lui les paysages de Cannes, Cagnes, Nice, du Fort Carré d’Antibes ! En six mois, il produit plus de trois cent cinquante toiles, soit le tiers de la totalité de son œuvre!

Il peint Jeanne, de mémoire. Jeanne nue, Jeanne debout, Jeanne couchée. Jeanne émerge d’un brouillard de couleurs tendres. Le tableau de la femme couchée dépassera en 2011 la valeur de 7 millions d’euros.

Nicolas veut revoir Jeanne. Mais, le 14 mars 1955, elle se refuse à lui. Alors Nicolas fait un paquet des lettres qu’elle lui a écrites et va les remettre à son mari en lui disant: «Vous avez gagné!»

Le 16 mars, revenu à Antibes, il sort de son atelier, referme la porte derrière lui, monte jusqu’à la terrasse de l’immeuble. Et là, il se jette dans le vide, il est seulement âgé de 41 ans. 

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Commentaires
G
J'admirai le peintre sans rien connaître de sa vie. Voilà qui comble quelques unes de mes lacunes !
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